CARNAL BEAUTY

CARNAL BEAUTY

Beauté extérieure et beauté intérieure

ACTUELLEMENT EXPOSEES AU SALON DE LA PHOTO – PARIS EXPO – PTE de VERSAILLES

Le corps humain et plus particulièrement celui de la femme guide depuis l’aube des temps l’inspiration des artistes, peintres, dessinateurs, sculpteurs ou plus récemment plasticiens, illustrateurs ou photographes. La référence visuelle universelle est le corps de la femme nu, la beauté extérieure, l’harmonie des proportions, l’enveloppe dite « charnelle ».

C’est cette vision très ou trop formatée du corps et de sa beauté extérieure qui a amené Vincent Ramette à en bouleverser notre lecture habituelle pour lui donner un écho surprenant : la vision d’une beauté intérieure, in-carnée voire animale, au travers d’entrailles.

Par une série de nus réalisés en studio, le photographe expose et met en scène des corps de femmes de différentes ethnies dans le plus simple appareil, posant de manière académique ou naturelle, parfois jouant de la provocation, les entrailles comme seul accessoire vital.

Au-delà de la beauté intrinsèque de chaque modèle et du caractère esthétique de la photo, Vincent Ramette cherche à confronter visuellement ces corps nus et ces visages aux regards accrocheurs, à des éléments visuels dérangeants.

Il sollicite la réaction du spectateur, face à une mise en situation, une confrontation déroutante du contenant et du contenu, ces deux entités visuellement opposées qui pourtant forment une association indispensable à la vie.

L’envers et l’endroit du « des-corps »

La majorité des modèles a exprimé dans un premier temps une expérience certes embarrassante voire dégoûtante mais « sans pareil », rapidement transformée en  facilité à manipuler et jouer avec les viscères, les exposant comme les-leurs, jouant la comédie de l’éventrement ou allant jusqu’à simuler l’envie de les consommer !

Cette mise en scène originale de manipulation d’éléments que peu d’entre nous sont amenés à toucher en temps normal, excepté les chirurgiens ou les bouchers, permet de rappeler que – quelles que soient les ethnies, d’apparences extérieures différentes par leur couleur de peau, de cheveux et d’yeux – nous sommes tous constitués d’organes, de viscères, de chair et de sang, sans aucune distinction.

« A travers cette mise en scène et cette vision personnelle,  j’ai voulu extraire la base et le fondement même du corps humain. Mon travail photographique sur le corps de la femme ne s’arrête pas à créer de belles images de jolies modèles. L’approche conceptuelle de ce projet est de chercher de la matière au cœur même du corps et de l’exposer. Une forme de boucherie visuelle, qui peut être violente, hypnotique, dérangeante, faisant surgir à la fois le sentiment d’attraction d’un regard aguicheur, d’une jolie femme, d’un joli corps, d’une pose provocante mais également de répulsion visuelle par la simple vue du sang ou d’une scène choquante. Qui oserait jouer avec des organes qui sont si précieux à la vie ?»